mardi 24 novembre 2009

I TRIED NOT TO SMOKE THIS CIGARETTE. I LOVE YOU

FESTIVAL DES INROCKS (2ème soir)



Remplaçant La Roux au pied levé, les trois membres de Two Doors Cinema Club sont LA découverte de ce festival. Dû à l’heure précoce (19h00) et des raisons extérieures à ma volonté, je n’ai pu assister qu’aux dernières chansons mais déjà le public lillois semble conquis, aux vues de la ferveur des déhanchés, certes peu nombreux mais étant donné l'heure c'est déjà beaucoup. Difficile d’être le premier groupe à passer, surtout devant un public pas réellement venu pour les voir, et pourtant le défi est parfaitement relevé.
Viens le tour de l’ex-mannequin reconvertie chanteuse Elizabeth McChesney, désormais connue sous le nom Lissy Trullie. Lissy est grande, blonde, porte des jupes courtes et connaît trois accords de guitare… Je vous entends déjà me traiter de jalouse mais même pas. Sa prestation est loin de me convaincre. Peut-être ne fait elle simplement pas le poids vocalement face au niveau des musiciens qui l’accompagnent. Un bon rythme rock permet au public lillois de se dandiner gentillement malgré tout je ne retiendrais rien d’autre de sa performance qu’elle a de jolies jambes.
Petite pause avant la très attendue (au moins pour ma part et mes petits camarades) Florence and The Machine. Pendant une heure elle va nous embarquer dans un univers de fleurs, de couleurs chatoyantes et autres voix ensorcelantes. Sa voix, déjà magnifique dans l’album Lungs, l’est encore d’avantage poussée à son maximum, ce qui transforme un à un les morceaux les rendant à la fois plus puissants et plus touchants. J’en ai encore la chaire de poule. A sa performance vocale sans commune mesure, elle ajoute de grands mouvements de bras, de chevelure, donnant une tournure théâtrale à son show. Le public se déchaînera dès les notes d’ouverture de Between Two Lungs jusqu’aux notes de clôture de Rabbit Heart (Raise It Up).
Le public est à présent survolté pour les petits génies de Passion Pit chargés de fermer le Festival des Inrocks de Lille. Malheureusement la prestation de ces derniers ne sera pas à la hauteur de l’excitation provoquée par Florence. Ce n’est pas que Passion Pit soit mauvais sur scène, mais il y avait un sérieux problème de micro pendant le concert. Malgré de nombreux « put your microphone louder », Michael Angelakos ne tilt pas. Sa voix est dès lors noyée par la puissance de la basse, synthé, clavier de la batterie. C’est vraiment dommage, sachant que toute la beauté de leur musique vient précisément du contraste entre cette voix fragile, parfois quasi cristalline et la force des instruments.

On notera que malgré tout l’annulation de La Roux chaque groupe a son quota de roux.

mardi 10 novembre 2009

PROMIS APRES J'ARRETE.

Je sais que je ne devrai pas réécrire sur Biolay mais je ne tiens pas et je DOIS vous raconter ma rencontre avec le dit chanteur, il y a une semaine, au forum de la Fnac Montparnasse.


Certains ont été plus téméraires que moi concernant l'interdiction de prise de photo.

Arrivée avec 15 minutes d'avance je m'installe sur une des dernières chaises disponibles. La foule est assez âgée, entendez moyen d'âge trente ans. Le rendez-vous est fixé à 17h30 pourtant à 45 toujours pas de B.B et la foule ne cesse de grossir, n'ayant plus d'autre choix que de se tenir debout. On entend certains s'impatienter, personnellement je m'y attendais et je capte le wifi de la Fnac sur mon iPod touch, donc tout va bien. Avec trente minutes de retard voilà notre Benjamin national habillé d'un col en V bleu marine, qui se faufile dans la foule en s'excusant, la tête baissée, en direction des loges. La Mme Fnac prend le micro pour faire une annonce: «Benjamin est arrivé », cimer meuf on avait pas remarqué...

Quelques minutes plus tard, Benjamin arrive enfin face au public venu l'écouter, saluant d'un signe de tête, l'air à la fois intimidé et heureux d'être là. S'en suivront quarante-cinq minutes d'interview et 20 minutes d'échange avec le public. On sent que B.B s'est assagi, il en a bouffé par le passé et il a compris qu'il devait faire profil bas pour qu'on le juge enfin sur son travail et non pas sur ses dires. Déçue? Peut-être un peu oui, j'aimais son côté mauvais garçon qui n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais je comprends également qu'à présent il préfère garder ce qu'il pense pour lui et se concentrer sur son travail d'artiste.

Quelques anecdotes de cette rencontre:
- La sirène que l'on entend sur Night Shop, c'est réellement celle de l'épicerie en bas du studio de la Scène. C'est la seule chanson qu'il n'arrivait pas écrire, il a dû s'y reprendre à quinze reprises, alors qu'à l'ordinaire les textes sont écrits d'une traite et uniquement peaufinés par la suite.
- Pas mal de chansons n'ont pas été retenues, notamment Power Pop, inspirée des Happy Mondays. Cependant, quelques morceaux seront ajoutés régulièrement sur son myspace, avis aux amateurs!
- Pour Brandt Rhapsodie Biolay et Jeanne Cherhal ont écrit leurs post-its chacun de leur côté, ils ont poussé le vice jusqu'à enregistrer chacun de leur côté, ne sachant pas ce que l'autre dirait. Chacun devait se contenter de ses huit mesures et c'est uniquement après l'enregistrement qu'ils ont enfin entendu ce que l'autre avait écrit. Et pour tous les curieux qui comme moi se demandait à qui appartenait le numéro à la fin de la chanson et bien il s'agit ni plus, ni moins de son ancien numéro, qui depuis a été réattribué à une certaine Eugénie, jeune retraitée du Nord de la France, « Qu'il faut arrêter d'appeler. Sérieusement ». Sa maison de disque a tenté de racheter le numéro mais Eugénie a cru qu'il s'agissait d'une blague de monsieur Lafesse, elle doit s'en mordre les doigts.
- Lyon Presqu'île est bien sûr une vision magnifiée de Lyon. de lui l'enfant de Villefranche sur Saône qui venait plus jeune faire la fête sur Lyon. C'est d'ailleurs là qu'il a fait toutes ces premières rencontres musicales.
- Ton Héritage est, comme tout le monde le sait, la chanson destinée à sa fille, mais que ce dernier refuse qu'elle entende. « La mélodie est trop triste à son âge ».
- Pour La Toxicomanie on peut faire un parallèle avec Let's get lost de Chet Baker.

Pour faire une chanson, il se base sur ce qu'il nomme des "fantasmes de chansons", en commençant par travailler l'instrumental, puis en cherchant une mélodie et enfin en écrirvant les mots qui iront avec la musique.
Il se considère d'avantage comme un artisan que comme un artiste. Il peut parler de choses très personnelles mais uniquement très longtemps après, une fois digérées, ainsi elles ne semblent plus lier à l'intime. C'est sa seule limite, l'intime.

Les artistes qu'il apprécie en ce moment: Emilie Simon, Phoenix, Booba (« c'est le prince du rap français »), Dominique A, Miossec, Daphné, « Sister » d'Emily Loizeau, Jean-Louis Murat, Arthur H, Etienne Daho, Holden, Keren Ann.

Son actu:
- La promo de La Superbe puis une tournée pour 2010.
- La production du nouvel album d'Hubert Mounier.
- Il va être à l'affiche du film La Meute, un film gore de Franck Richard avec Yolande Moreau dans le rôle principal. « Misery à côté c'est rien » B.B.
- C'est lui qui va faire la B.O de Potiche, le prochain film de François Ozon.

dimanche 8 novembre 2009

IT'S ME VERSUS YOU AND LOVE.

Novembre c'est le mois de trop sur le calendrier. C'est bientôt la fin de l'année mais pas encore, le train-train des cours c'est installé, il fait nuit tôt, il fait un froid de gueux. Bref c'est le mois idéal pour être triste sans raison, juste parce que c'est ce mois qui veut ça. J'ai donc essayé de vous concocter une playlist qui pourrait coller à ces moments de mélancolies passagers.


PlAYLIST DE NOVEMBRE
We Own The Sky - M83
Wrestlers - HOT CHIP
Rivers of Brakelights - JULIAN CASABLANCAS
Gold and Warm -Bad Veins (pour le clip clique ici)
Something Good Can Work - Two Doors Cinema Club
Minimix pour Le Triangle - MYD
You Just Can't Win - DEAD WEATHER
Submarine - THE DRUMS
I Have Loved You Wrong - SWELL SEASON (live)
Walkabout (w/Noah Lennox) - ATLAS SOUND
We Still Got The Taste Dancin' On Our Tongues - WILD BEASTS
Use Somebody (Lo Fi) -BAT FOR LASHES
Kettering - The Antlers
This Momentary - DELPHIC (clip tourné à Tchernobyl).

Novembre c'est également le mois de la Julian-mania, alors comme je ne veux pas rester en reste et que moi aussi je veux jouer, je vous offre sa cover.

mardi 20 octobre 2009

LA FLAMME SACREE ET DES CONVERSES.

J'aime Biolay. Cela ne date pas d'hier. Il a suffit d'un jour d'été, un billet de 20 vingt euros retrouvé au fond de ma poche, une station essence et ce fut la révélation.

Attirée par l'aspect un peu torturé de la pochette de l'album A l'Origine, je me décidai à l'acheter pour m'épargner les heures de route restantes avec la musique du padre. Qui, ceci dit en passant, est de très bonne qualité, c'est juste que la playlist n'a pas changé depuis que j'ai trois ans... Je lance un putsch sur l'auto-radio et malgré les cris paternels j'insère le CD, les oreilles grandes ouvertes, impatiente de découvrir ce que contient cet énigmatique disque. Dès les premières notes de A l'origine (la chanson cette fois), je suis comme hypnotisée par cette voix grave mais à la fois douce trahissant une mélancolie certaine. Les chansons passent, les larmes montent sur Même si tu pars (j'étais sensible à l'époque), L'histoire d'un garçon et se sont déjà les dernières notes de Mes peines de coeur, qui closent l'album. Je reste longtemps sans parler -ce qui, me connaissant, arrive assez rarement pour être souligné- le regard perdu vers l'horizon, ne comprenant pas bien ce qui vient de se passer. C'est ce qu'on appelle le coup de foudre.

Après cette belle découverte, je me suis empressée de rechercher les autres oeuvres du dénommé Biolay. Je découvris Négatif et deux ans plus tard Trash Yéyé pour ne citer que mes préférés (si vous voulez sa discographie complète Wikipédia fera ça très bien pour vous). Depuis, je lutte pour faire découvrir Biolay à mon entourage, beaucoup étant sceptiques jusqu'à ce qu'ils prennent le temps d'écouter réellement ce que nous offre l'artiste. Car s'il est facile de critiquer, il l'est bien moins de prendre le temps d'écouter correctement quelque chose. Du début à la fin, de faire attention aux mots, à la tournure des phrases, à la justesse d'un accord et c'est pourtant ce que nous demande ce perfectionniste qu'est Biolay.

Aujourd'hui, après des années passées au ban de la chanson française, voilà que la critique encense Biolay. Qu'on aime son nouvel album soit une chose, mais porter ainsi aux nues un artiste que l'on a tant décrié en est une autre. Un peu de tenue, que diable. Son avis on s'y tient, ou, si l'on en change, on le fait avec subtilité, nuance, on peut même avouer que l'on s'est trompé et c'est encore plus louable. Même si cela m'agace de l'avouer, je ne peux qu'être d'accord avec l'ensemble des louanges qui lui sont aujourd'hui faites, car La Superbe est, bel et bien, un chef-d'oeuvre. En vrac, j'apprécie l'écho que l'on peut entendre entre 15 août et 15 septembre, Lyon presqu'île, Jaloux de tout et celle qui m'émeut le plus malgré son air entraînant, Reviens mon amour. Je m'arrêterais là afin de ne pas vous passer en revue les vingt-deux titres que compte ce double album et vous lasser avant l'heure.

Depuis le temps que j'attendais ce nouvel album, ma patience aura été récompensée. J'étais arrivée à l'université avec Biolay dans mes oreilles je pourrai dire que je repartirai de la même façon. La boucle est bouclée.

Ah oui et je le verrai en vrai au forum de la Fnac mardi 3 novembre, je vous raconterai.

Au cas où vous soyez passés à côté il y a quelques années, voilà ce que vous avez raté:
Douloureux Dedans - BENJAMIN BIOLAY
Laisse Aboyer Les Chiens - BENJAMIN BIOLAY
Je Ne T'ai Pas Aimé - BENJAMIN BIOLAY

Dans La Merco Benz - BENJAMIN BIOLAY

Et si avec ce froid automnal vous n'avez pas envie de sortir de chez vous je ne peux que vous conseillez de voir (ou revoir) Les Chansons d'Amour de Christophe Honoré.
J'ai Cru entendre - LOUIS GARREL & GREGOIRE LEPRINCE-RINGUET

lundi 12 octobre 2009

SIX AFRAID OF SEVEN

J'ai jeté mon dévolu sur la Suède(et pas SUEDE hein!).

Côté musique, les pays scandinaves ont particulièrement la côte ses derniers temps. Pensez aux Raveonettes, The Do (si si, ils sont franco/finnois, j'insiste), Röyksopp ou encore aux Asteroids Galaxy Tour, pour faire court. Il n'empêche j'ai un petit faible supplémentaire pour la Suède. En réalité, le processus est inconscient, dans le sens où je vais tomber sur un morceau que j'aime bien et, en recherchant le nom de l'artiste, je vais me rendre compte qu'une fois encore il est suédois. Qu'est ce que ces chansons ont de plus par rapport aux autres? Je ne saurais l'expliquer précisément. Est-ce dans la délicate articulation des mots, le rythme toujours planant ou tout simplement l'envie que le morceau ne s'achève jamais? Comment ne pas craquer à l'écoute de Young Folks (Peter Bjorn & John) ou I am John (Lonely, Dear) ?


FOR ALL SWEDISH LOVERS:
Tricky Tricky (Salem Remix) feat. Fever Ray- RÖYKSOPP
Turn The Radio Off (Remake by Studio) - LOVE IS ALL
Big Black Coffin - PETER BJORN & JOHN
Animal (Peter Bjorn & John Remix) - MIIKE SNOW
This Boy (feat. Lonely, Dear) - I'M FROM BARCELONA
Between Dreams - LAKE HEARTBEAT
It's my life - THE AMPLIFETES

C'est pas suédois, mais c'est pas grave:
Love Like A Sunset (Passion Pit Remix) - PHOENIX
Is This Really What You Want - Jesus Christ (The indie band)
Seven - CHEWLIPS

samedi 10 octobre 2009

TOUT OU RIEN



Rendez-vous mercredi 30 septembre au Cabaret Sauvage pour un concert que j'attends avec impatience: AU REVOIR SIMONE et CASIOKIDS.

Pour les voir, il va falloir le mériter. La salle se trouve au fin fond du Parc de la Villette et n'est pas particulièrement bien indiquée. Une fois le chemin du combattant passé, je me dirige vers le bar afin de reprendre des forces, normal. La bière étant à 4 euros, je me contenterai d'une bouteille d'eau. La salle ressemble à un chapiteau entouré de rideaux de velours rouge, ce qui donne tout de suite une impression de cocon. Les lumières se tamisent et voilà Casiokids (Norvège) qui commence.

Cabaret Sauvage


CASIOKIDS @ Cabaret Sauvage

La lilloise que je suis, avais oublié à quel point le public parisien peut être coincé. Le son électro pop – si t'en est qu'on puisse vraiment définir leur style – met un peu de temps avant de faire shaker son booty à toute la salle. Le public parisien c'est comme un vieux diesel, il faut du temps pour le lancer mais une fois cette étape passée, on ne l'arrête plus. Le concert ressemble de plus en plus à une fête entre amis, tout le monde se trémousse au rythme de la musique. Le clou du spectacle restera le singe qui apparaît sur scène (qui se trouvera être Annie l'un des membres d'Au Revoir Simone).

Petite pause, puis c'est au trio New-Yorkais de débarquer. Les trois fashionistas de Brooklyn sont, comme on pouvait s'en douter, très heureuses d'être à Paris et c'est pourquoi elle commence leur premier titre All or Nothing en français. Ce qui donne, au moment du refrain, un charmant « c'est tout ouhou, tout ouhou, c'est tout ou rien », j'adore. Elles enchaînent sur la désormais incontournable Sad Song. Elles ont déjà conquis le public.

Au Revoir Simone @ Cabaret Sauvage

Les trois américaines n'ont de cesse de dialoguer avec le public, nous permettant de rentrer un peu plus dans leur monde. En effet, elles nous expliquent que les néons qui entourent la salle ressemblent à plein de petites lunes ou encore qu'elles craignaient qu'on ne les aime pas mais qu'elles sont rassurées maintenant. C'est un dialogue assez absurde qui se met en place mais qui permet justement d'avoir l'impression d'être sur une autre planète. Le concert se poursuit avec les classiques: Another Likely Story, Take Me As I Am, Only You Can Make Me Happy. Comme vous pouvez le constater c'est essentiellement des titres de leur dernier album (Still Night, Still Light), à l'exception de Dark Halls qu'elles nous jouerons.

Au Revoir Simone @ Cabaret Sauvage.

J'ajouterai pour finir que je donnerai une mention spéciale à Knight of Wands, qui est encore mieux en live qu'en CD, ce qui me semblais impossible et pourtant elles l'ont fait! Un concert charmant où on ressort la tête sur un nuage, en espérant que cette impression de légèreté ne s'envolera pas trop vite.

Au Revoir Simone @ Cabaret Sauvage.


Petit BonusVidéo:

All or Nothing (Tout ou Rien) – AU REVOIR SIMONE

mardi 6 octobre 2009

THIS IS NOT A LOVE STORY

Comment résumer une histoire d'amour en 4min44? Ecoute moi ça!

Brandt Raphsodie - Benjamain Biolay feat. Jeanne Cherhal

Sinon pour ceux qui aime que ça dure un peu plus longtemps, vous pouvez aussi aller voir 500 days of Summer. Ou comment le mot amour peut prendre des significations complètement opposées.