dimanche 6 décembre 2009

IT'S WONDERFUL. IT'S JUST ROUTINE.


Un concert le dimanche soir est assez rare pour être souligné. Pour l'occasion l'Aéronef nous propose un concert en mode intimiste: la scène principale est fermée, Wild Beasts se produira sur la petite scène du fond, devant un public certes restreint mais composé uniquement de connaisseurs.


La première partie est un illustre inconnu qui semble tellement s'excuser d'être là qu'il en devient attachant. Il en oublie même de se présenter! Après recherche ce dernier se nomme Geoff Mendelson et développe deux projets parallèles. Spasmodic Joy pour le côté folk et Elder Threat Block pour le côté expérimental. C'est sans doute lui qui définit le mieux ses projets: « Spasmodic Joy is about being an adult. Elder Threat Block is about being a child. I, Geoff Mendelson, try to create music among other useless things ». Ce soir il joue devant nous uniquement accompagné de sa guitare acoustique, de sa jolie voix et de ses ballades mélancoliques (dont les paroles ont inspiré certains de mes derniers titres d'articles). On le sens très nerveux, à deux reprises il se perd dans les paroles, balbutie, avant de se reprendre jouant avec violence, comme énervé contre lui même.

Une fois sa prestation terminée le public se reserre et c'est au tour des petits anglais sauvages de jouer. A peine arrivé sur scène, le public est déjà conquis, certains émettant des bruits singuliers presque animaliers. Passons. Leur prestation n'est pas bonne, elle est divine. The Devil's Crayon, We Still Got The Taste Dancin' On Our Tongues, Cheerio Chaps Cheerio Goodbye, All The King's Men & Two Dancers (I) m'emmènent au paradis. L'impression d'être transportée hors du temps pendant une heure. Je reste les yeux écarquillés, les oreilles grandes ouvertes, la peur de perdre une miette de ravissement. Ravis d'être là, ils ne cesseront de nous remercier d'être venu les écouter. Un dimanche soir qui plus est. Ils paraissent même surpris qu'on leur réclame un rappel à force d'applaudissements et de cris. Comment vous dire que personne ne souhaite voir le rêve s'achever.

mercredi 2 décembre 2009

IT'S TIME FOR NEW LOVER


"Je suis seulement fasciné par ceux qui se consument, se brûlent, se détruisent.
Tu veux mon avis? Je vais te le donner quand même! Tu es un lâche. Un vrai. Obsédé par la nuit, incapable de te coucher après trois heures. Tu veux chuter en ayant la certitude de te relever. Ta vie est une théorie. Oui, ta vie est une multitude de théories. Action ou vérité? Bien entendu, tu choisi vérité. Tu es fasciné par ceux qui se détruisent pour la seule raison que tu en es incapable. Mais je n'ai pas peur de la mort. Ah oui! Prouve le! Ouvre toi les veines! Non pas comme ça? Je ne te parle pas de ces entailles ridicules. Prends un vrai couteau, et coupe. Tu sais bien qu'il faut le faire dans le sens des veines. Suicide toi!
Tu vois, tu ne peux pas."

mardi 1 décembre 2009

JE CRACHE SUR LA CHANSON FRANCAISE


Peut être est-ce dû au spleen que je laisse peu à peu s'installer dans mon quotidien mais en ce moment Bashung me manque. Je suis triste à l'idée que plus jamais il ne me ravira le cœur d'une nouvelle composition. Bashung est comme le bon vin il se bonifie avec le temps, comme le prouve son dernier album, le fabuleux Bleu Pétrole. J'avoue l'avoir mal connu de son vivant: deux trois chansons par ci par là mais c'est au jour de sa mort que je suis devenue curieuse. Je suis restée intriguée devant l'engouement que ce dernier pouvait susciter auprès des jeunes et des moins jeunes. Et, piquée au vif, je me suis mise à écouter ses albums. Subjuguée devant cette voix, sa façon de jouer avec les mots, j'ai continué à fouiner tel un camé en manque. Et voilà qu'aujourd'hui après avoir découvert un à un ses différents titres et dévorant sa biographie, il me manque. Il était l'un des seuls à savoir encore manier le verbe. Lui donnant une dimension nouvelle et un sens infini. Grâce à lui la chanson française et plus encore le rock français n'a plus eu à baisser les yeux. Ceci explique sans doute pourquoi je vous rabâche les oreilles sur Biolay (des inédits ici, btw). Le seul, à mon sens, à pouvoir s'estimer dans la lignée du maître.