vendredi 27 novembre 2009

WILL YOU MARRY ME BELLA?

[mode prépubère ON]



Oui oui vous ne rêvez pas je vais bien vous parler de Twilight. Ne vous moquez pas c'était pour « l'école »! Bon d'accord j'ai peut-être proposé de faire un reportage sur le phénomène Twilight mais j'avais surtout besoin de me donner bonne conscience et une raison d'accompagner mes amies, qui elles assument complètement.

Je n'avais pas aimé le premier volet, on m'avait vendu de la tension sexuel à foison, je n'y ai vu que du feu. Alors pourquoi retenter l'expérience? Une raison, une seule: Robert Pattinson. J'avoue que la vue de son torse dans le trailer est loin de m'avoir laissée de marbre. Ajouter à cela la beauté de la BO, que des oeuvres originales réalisées par des artistes tel Grizzly Bear, The Killers, Death Cab for Cutie, Thom Yorke, Lykke Ly... le résultat ne peut être que meilleur.

Le rendez-vous est donc donné une heure avant la séance histoire de s'assurer des places, par crainte de l'hystérie pré-pubère entretenue par le concert des BB Brunes sur la Grand Place à midi. Lille c'est un peu la ville des teenagers t'as vu. En attendant la séance on se réchauffe autour d'un lait noisette et d'une discussion de fille (la collection pourrie de Jimmy Choo pour H&M, le magnifique serre-tête Maje hors de prix etc). Vingt-cinq minutes avant le début de la séance retour à l'UGC rue de Béthune, seul cinéma à le passer en VO dans la métropole. Déjà une petite file d'attente s'est formée. Le public est majoritairement féminin comme on pouvait s'y attendre. La plupart venues par groupe de deux ou trois, ça piaille de partout mais l'atmosphère est plutôt calme. Au moment d'entrer on sent l'excitation monter d'un cran, le vigile tente de calmer la meute en expliquant qu'il y aura de la place pour tout le monde. Chacun s'installe et en effet bien que la salle soit bien remplie pour une séance de fin d'après midi, il reste des places. A ma droite, deux garçons matent en rigolant toutes ces filles en émoi. Je rirai tout autant si je les voyais devant un film comprenant Megan Fox et Jessica Alba, mais passons.
Ça papote de partout, même durant les bandes annonces, jusqu'a ce qu'un puissant «chuuut» plonge la salle dans un silence quasi religieux quand les lumières s'éteignent. Un petit cri et quelques souffles courts à la première apparition de Rob à l'écran mais l'hystérie s'arrête là. On sent que le budget des effets spéciaux a été augmenté mais il serait bon de se calmer sur les ralentis à la Matrix. Et il faudrait également penser à virer la maquilleuse de Rob ou lui apprendre que la démarcation cou/visage c'est très vilain. Ces détails mis à part les filles en auront pour leur argent: deux heures de film, deux BG, dont l'un d'eux torse nu torse nu pendant la moitié du film. Notons, au passage, le tracé quasi parfait de ses tablettes de chocolat, j'en suis encore sans voix. Mis à part ça, l'histoire est vue & revue, le suspens ne prend pas, on se doute de la fin du film même durant la scène de rupture tant ses yeux, à lui aussi, mentent. Personnellement j'aurais préféré une fin tragique à la Roméo et Juliette pour accentuer encore le côté candide du film et l'assumer pleinement.

-"Alors, t'as aimé Twilight?"
- "La BO est géniale..."

BONUS:
Mon moment préféré restera la niaiserie sans nom de la phrase finale sur laquelle s'achève le film et le fou rire général qui l'a accompagné.

[mode pré-pubère OFF]

Meet Me On The Equinox - DEATH CAB FOR CUTIE
Hearing Damage - THOM YORKE
Rosyln - BON IVER & ST. VINCENT

mardi 24 novembre 2009

MEGAFAUN

Du concert des Dodos au Grand Mix de Tourcoing je ne retiendrais que la première partie. Et c’est de nouveau un problème de réglage qui en est la cause. Les salles lilloises auraient-elles du souci à se faire au niveau des ingénieurs sons ou serait-ce les groupes qui ne savent pas (plus ?) faire leurs réglages correctement ?




Une fois encore la voix du chanteur, ici celle de Meric Long, ne porte pas au-dessus de la puissance de la guitare, des percussions et du vibraphone. Ajouter à cela la sotte idée de mettre de la distortion sur une guitare acoustique ou semi-acoustique (quand ton n'arrive pas à la gérer) et voilà que la beauté des arpèges, entendus dans leurs différents albums (Beware Of The Maniacs, Visiter & Time To Die), disparaît. Résultat, je suis sortie du concert les tympans bousillés.

Attardons nous à présent sur LA nouvelle découverte de cette soirée, le trio américain Megafaun. Cette formation est issue de feu DeYarmond Edison. Souvenez-vous, le premier groupe de Justin Vernon (aka Bon Iver). Ce dernier ayant quitté le groupe afin de se consacrer à sa carrière solo ainsi qu’à des projets parallèles (comme le très bon Volcano Choir), les membres restants décidèrent de perdurer sous un nouveau nom : Megafaun. Composé de deux frères barbus à la guitare et au bonjo: Brad and Phil Cook et d’un batteur : Joe Westerlund. Alors qu’ils sont d’illustres inconnus pour le public français, ces derniers parviennent à nous entraîner dans leur univers folk, teinté de touches country, de quelques pointes de blues et d’un soupçon d’expérimentale. Poussant le public, à première vue un peu réticent, à lever les bras ("for north Carolina") tout en battant la mesure. Ce sont des bêtes de scène, capables de débrancher guitares et micros afin d'aller au plus près du public. C'est alors que l'on découvre sous un nouveau jour leurs voix douces et claires, formant un choeur parfait. Les ballades douces et vaporeuses, par moment, sont entrecoupées de morceaux plus complexes, mélangeant grincements et autres sons étranges. Se rapprochant des cowboys des pleines américaines par leur style, ils ne sont pas s'en rappeler la musique Akron/Family (dont ils font régulièrement la première partie) ou encore Crosby, Stills, Nash & Young. Faudrait-il en rajouter pour vous convaincre de leur excellente prestation?

Drains - MEGAFAUN
Guns - MEGAFAUN
The Fade - MEGAFAUN
The Longest Day - MEGAFAUN

I TRIED NOT TO SMOKE THIS CIGARETTE. I LOVE YOU

FESTIVAL DES INROCKS (2ème soir)



Remplaçant La Roux au pied levé, les trois membres de Two Doors Cinema Club sont LA découverte de ce festival. Dû à l’heure précoce (19h00) et des raisons extérieures à ma volonté, je n’ai pu assister qu’aux dernières chansons mais déjà le public lillois semble conquis, aux vues de la ferveur des déhanchés, certes peu nombreux mais étant donné l'heure c'est déjà beaucoup. Difficile d’être le premier groupe à passer, surtout devant un public pas réellement venu pour les voir, et pourtant le défi est parfaitement relevé.
Viens le tour de l’ex-mannequin reconvertie chanteuse Elizabeth McChesney, désormais connue sous le nom Lissy Trullie. Lissy est grande, blonde, porte des jupes courtes et connaît trois accords de guitare… Je vous entends déjà me traiter de jalouse mais même pas. Sa prestation est loin de me convaincre. Peut-être ne fait elle simplement pas le poids vocalement face au niveau des musiciens qui l’accompagnent. Un bon rythme rock permet au public lillois de se dandiner gentillement malgré tout je ne retiendrais rien d’autre de sa performance qu’elle a de jolies jambes.
Petite pause avant la très attendue (au moins pour ma part et mes petits camarades) Florence and The Machine. Pendant une heure elle va nous embarquer dans un univers de fleurs, de couleurs chatoyantes et autres voix ensorcelantes. Sa voix, déjà magnifique dans l’album Lungs, l’est encore d’avantage poussée à son maximum, ce qui transforme un à un les morceaux les rendant à la fois plus puissants et plus touchants. J’en ai encore la chaire de poule. A sa performance vocale sans commune mesure, elle ajoute de grands mouvements de bras, de chevelure, donnant une tournure théâtrale à son show. Le public se déchaînera dès les notes d’ouverture de Between Two Lungs jusqu’aux notes de clôture de Rabbit Heart (Raise It Up).
Le public est à présent survolté pour les petits génies de Passion Pit chargés de fermer le Festival des Inrocks de Lille. Malheureusement la prestation de ces derniers ne sera pas à la hauteur de l’excitation provoquée par Florence. Ce n’est pas que Passion Pit soit mauvais sur scène, mais il y avait un sérieux problème de micro pendant le concert. Malgré de nombreux « put your microphone louder », Michael Angelakos ne tilt pas. Sa voix est dès lors noyée par la puissance de la basse, synthé, clavier de la batterie. C’est vraiment dommage, sachant que toute la beauté de leur musique vient précisément du contraste entre cette voix fragile, parfois quasi cristalline et la force des instruments.

On notera que malgré tout l’annulation de La Roux chaque groupe a son quota de roux.

mardi 10 novembre 2009

PROMIS APRES J'ARRETE.

Je sais que je ne devrai pas réécrire sur Biolay mais je ne tiens pas et je DOIS vous raconter ma rencontre avec le dit chanteur, il y a une semaine, au forum de la Fnac Montparnasse.


Certains ont été plus téméraires que moi concernant l'interdiction de prise de photo.

Arrivée avec 15 minutes d'avance je m'installe sur une des dernières chaises disponibles. La foule est assez âgée, entendez moyen d'âge trente ans. Le rendez-vous est fixé à 17h30 pourtant à 45 toujours pas de B.B et la foule ne cesse de grossir, n'ayant plus d'autre choix que de se tenir debout. On entend certains s'impatienter, personnellement je m'y attendais et je capte le wifi de la Fnac sur mon iPod touch, donc tout va bien. Avec trente minutes de retard voilà notre Benjamin national habillé d'un col en V bleu marine, qui se faufile dans la foule en s'excusant, la tête baissée, en direction des loges. La Mme Fnac prend le micro pour faire une annonce: «Benjamin est arrivé », cimer meuf on avait pas remarqué...

Quelques minutes plus tard, Benjamin arrive enfin face au public venu l'écouter, saluant d'un signe de tête, l'air à la fois intimidé et heureux d'être là. S'en suivront quarante-cinq minutes d'interview et 20 minutes d'échange avec le public. On sent que B.B s'est assagi, il en a bouffé par le passé et il a compris qu'il devait faire profil bas pour qu'on le juge enfin sur son travail et non pas sur ses dires. Déçue? Peut-être un peu oui, j'aimais son côté mauvais garçon qui n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais je comprends également qu'à présent il préfère garder ce qu'il pense pour lui et se concentrer sur son travail d'artiste.

Quelques anecdotes de cette rencontre:
- La sirène que l'on entend sur Night Shop, c'est réellement celle de l'épicerie en bas du studio de la Scène. C'est la seule chanson qu'il n'arrivait pas écrire, il a dû s'y reprendre à quinze reprises, alors qu'à l'ordinaire les textes sont écrits d'une traite et uniquement peaufinés par la suite.
- Pas mal de chansons n'ont pas été retenues, notamment Power Pop, inspirée des Happy Mondays. Cependant, quelques morceaux seront ajoutés régulièrement sur son myspace, avis aux amateurs!
- Pour Brandt Rhapsodie Biolay et Jeanne Cherhal ont écrit leurs post-its chacun de leur côté, ils ont poussé le vice jusqu'à enregistrer chacun de leur côté, ne sachant pas ce que l'autre dirait. Chacun devait se contenter de ses huit mesures et c'est uniquement après l'enregistrement qu'ils ont enfin entendu ce que l'autre avait écrit. Et pour tous les curieux qui comme moi se demandait à qui appartenait le numéro à la fin de la chanson et bien il s'agit ni plus, ni moins de son ancien numéro, qui depuis a été réattribué à une certaine Eugénie, jeune retraitée du Nord de la France, « Qu'il faut arrêter d'appeler. Sérieusement ». Sa maison de disque a tenté de racheter le numéro mais Eugénie a cru qu'il s'agissait d'une blague de monsieur Lafesse, elle doit s'en mordre les doigts.
- Lyon Presqu'île est bien sûr une vision magnifiée de Lyon. de lui l'enfant de Villefranche sur Saône qui venait plus jeune faire la fête sur Lyon. C'est d'ailleurs là qu'il a fait toutes ces premières rencontres musicales.
- Ton Héritage est, comme tout le monde le sait, la chanson destinée à sa fille, mais que ce dernier refuse qu'elle entende. « La mélodie est trop triste à son âge ».
- Pour La Toxicomanie on peut faire un parallèle avec Let's get lost de Chet Baker.

Pour faire une chanson, il se base sur ce qu'il nomme des "fantasmes de chansons", en commençant par travailler l'instrumental, puis en cherchant une mélodie et enfin en écrirvant les mots qui iront avec la musique.
Il se considère d'avantage comme un artisan que comme un artiste. Il peut parler de choses très personnelles mais uniquement très longtemps après, une fois digérées, ainsi elles ne semblent plus lier à l'intime. C'est sa seule limite, l'intime.

Les artistes qu'il apprécie en ce moment: Emilie Simon, Phoenix, Booba (« c'est le prince du rap français »), Dominique A, Miossec, Daphné, « Sister » d'Emily Loizeau, Jean-Louis Murat, Arthur H, Etienne Daho, Holden, Keren Ann.

Son actu:
- La promo de La Superbe puis une tournée pour 2010.
- La production du nouvel album d'Hubert Mounier.
- Il va être à l'affiche du film La Meute, un film gore de Franck Richard avec Yolande Moreau dans le rôle principal. « Misery à côté c'est rien » B.B.
- C'est lui qui va faire la B.O de Potiche, le prochain film de François Ozon.

dimanche 8 novembre 2009

IT'S ME VERSUS YOU AND LOVE.

Novembre c'est le mois de trop sur le calendrier. C'est bientôt la fin de l'année mais pas encore, le train-train des cours c'est installé, il fait nuit tôt, il fait un froid de gueux. Bref c'est le mois idéal pour être triste sans raison, juste parce que c'est ce mois qui veut ça. J'ai donc essayé de vous concocter une playlist qui pourrait coller à ces moments de mélancolies passagers.


PlAYLIST DE NOVEMBRE
We Own The Sky - M83
Wrestlers - HOT CHIP
Rivers of Brakelights - JULIAN CASABLANCAS
Gold and Warm -Bad Veins (pour le clip clique ici)
Something Good Can Work - Two Doors Cinema Club
Minimix pour Le Triangle - MYD
You Just Can't Win - DEAD WEATHER
Submarine - THE DRUMS
I Have Loved You Wrong - SWELL SEASON (live)
Walkabout (w/Noah Lennox) - ATLAS SOUND
We Still Got The Taste Dancin' On Our Tongues - WILD BEASTS
Use Somebody (Lo Fi) -BAT FOR LASHES
Kettering - The Antlers
This Momentary - DELPHIC (clip tourné à Tchernobyl).

Novembre c'est également le mois de la Julian-mania, alors comme je ne veux pas rester en reste et que moi aussi je veux jouer, je vous offre sa cover.