jeudi 22 juillet 2010

WE'RE GOING TO GO BY OUR OWN PANTS, OUR SWEATY LITTLE PANTS

Si l'idée de passer votre été à Paris vous déprime, je vous conseille de jeter un oeil du côté du Nouveau Casino et plus précisément de s'attarder sur la programmation du Colors Music Estival : Toro y Moi, Savoir Adore, Chris Garneau, Holly Miranda, Vivian Girls, Tame Impala, Au Revoir Simone, Karaocake, Girls... et j'en passe. Si tous ces noms ne vous redonnent pas le sourire, c'est que vous n'avez tout bonnement pas de coeur (you are dead inside en VO), voilà.

C'est ainsi que je me suis rendu, pour mon premier jour de vacances, au Nouveau Casino afin de chouiner face aux somptueuses voix de Chris Garneau et Holly Miranda. Façon de parler hein, si tu as cru que j'avais un coeur tu t'es trompé de crémerie, mon grand.



Chris Garneau @ Nouveau Casino (copyright Music Doesn't Exist In Your Country)

En bon gentleman, c'est le frêle auteur-compositeur-interprète new-yorkais, Chris Garneau, qui ouvre le bal. Vêtu d'un simple marcel (on lui pardonnera cette faute de goût), il arrive seul sur scène avec son clavier pour unique compagnon. Mais au bout de deux chansons, deux violonistes, une celliste, un tromboniste et un trompettiste font leur entrer, donnant plus de relief à chacune des chansons. La salle est plongée dans la pénombre, seule une faible lumière éclaire le chanteur. Cette atmosphère intimiste permet se noyer tout à fait cet univers oscillant entre une noirceur certaine et une candeur absolue, le public est littéralement pendue à ses lèvres, dans un silence quasi religieux. Notamment quand le jeune prodige joue "Baby's Romance""Dirty Night Clown" et "We Don't Try", il ne manque que "Hometown Girls" pour que mon armure ne se fissure tout à fait. Le tout s'achève en beauté sur la cover de "Between The Bars" d'Elliott Smith.


Holly Miranda @ Nouveau Casino (copyright Rebel Girl Diary)

Petite pause dans l'aquarium aka le coin fumeur du Nouveau Casino, puis c'est Holly Miranda qui entre en piste. La foule est plus dense que jamais, aussi je m'en vais l'écouter tout au fond, dans les canapés afin d'apprécier sa voix sans être obligée sentir la moiteur de la peau de mes voisins sur moi. "You know it's hot when your elbows are sweating" (vous savez qu'il fait chaud quand vos coudes transpirent, ndlr) comme le dit si bien la chanteuse elle-même. Très étonnée de la puissance quasi rock du live, rien à voir avec la douceur pop de l’album, je me décide à aller affronter la sueur de mes congénères, bon d’accord une place c’est surtout libérée dans les escaliers, afin de profiter pleinement de la seconde moitié du concert. Je ne me remets pas de l’énergie que ce concert dégage, quelle surprise ! Et malgré la chaleur, la chanteuse donne tout ce qu’elle a, « I’ll fake it, till we make it » assène-t-elle d’un ton limite aguicheur. Dans la moiteur du Nouveau Casino, la chaleur monte encore d’un cran, avant de fondre tout à fait sur "Halleluiah", qui clôture ce set.

mardi 13 juillet 2010

NEW-YORK YOU'RE BREAKING ME DOWN

Même si je suppose que vous en avez déjà marre des live-reports sur les Eurocks, que vous avez déjà pu lire ici, ou encore , je ne résiste pas à faire mon mien. Promis je tâcherai d'être concise.


La vraie vie au camping (copyright Tea)


Sachez tout d'abord que les Eurocks c'était ma 1ère expérience au camping, et mise à part le repliage de tente, j'estime m'en être tirée avec force et honneur. Sachez ensuite, que Two Door Cinema Club c'est idéal pour faire la sieste, même quand un gros et vieux monsieur vous tape sur l'épaule pour "regarder la musique". Que Dead Weather, même en plein soleil, arrive à imposer son ambiance lourde et sombre. Qu'Alison Mosshart fait toujours autant douter les filles de leur sexualité ("wish I was a lesbian" toussa) et que Jack White sait toujours aussi bien jouer de la guitare. quand il décide de mettre sa batterie de côté. Qu'on a cru que sa recommandation de se rendre au show de son pote Jay-Z était un vieux clin d'œil fait aux fans, sachant qu'ils ont enregistrer un morceau à Nashville il y a peu. Que je suis devenue complètement hystérique à l'idée de voir Jack White ET Beyoncé en guests du roi du rap US.


Naïve moi? J'ai foi en la puissance du triangle t'as vu.


Sachez aussi, que le rock des Black Keys est aussi génial sur CD qu'en live et que cela faisait longtemps que je n'avais pas écouté un groupe qui fait vraiment de la musique pour la musique, sans avoir besoin d'en faire des tonnes pour conquérir le public. Que l'ami Jack D. a eu raison du rock de stade de Kasabian (yawn).


In JD we trust. (copyright Tea)


Que Yannis, le chanteur des Foals, aime toujours autant se mélanger à son public, toujours au grand dam de la sécurité. Que Jay-Z ce fut grand, très grand même sans guest. Bien que mettre un sample de "Seven Nation Army" sans apparition de Jack White ce n'est vraiment pas très sympa pour mon petit cœur. Et Beyoncé si tu m'entends: "j't'encule" de ne pas avoir daigné bouger ton booty des backstages. Que Hot Chip a uniquement servi à vider le reste d'euphorie qui me restait dans le corps. Que Missy Elliott c'est de l'arnaque même avec un micro en or façon godemichet. Et enfin, que M.I.A à 5 heures du mat' comme berceuse n'est pas du goût de tout le monde au camping.


Pour le deuxième jour de canicule, vous saurez que faire découvrir Le Prince Miiaou -aujourd'hui blonde- fut ma fierté de la journée. Que Broken Social Scene c'est idéal pour faire la sieste et chopper un début d'insolation.


Jules Sitruk en backstage des Eurocks 2010 (copyright Tea)


Que Jack D. a eu raison d'Airbourne, et bien qu'on ait loupé la performance d'alpiniste. du chanteur, on a quand même croisé Jules Sitruk en backstage (Moi César, 10 et demi, 1m39, remember?). Que The Specials c'était mieux avant. Que Memory Tapes gagnerait mon affection toute entière s'ils daignaient sortir de leur autisme.


Memory Tapes Eurocks 2010 (copyright Tea)


Que The XX c'est mieux en concert à la Cigale qu'en festival, mais que la voix de Romy Madley Croft me donne toujours autant de frissons. Que j'ai survécu aux pogos des Hives, qui sont "a fucking great rock'n'roll band". Que Ghinzu ça a l'air sympa de loin, quand on tente de se sécher après avoir pris une averse sur le nez pendant les Hives. Et enfin, que Clotilde, la chanteuse de We Are Enfant Terrible me bat niveau bling-bling (cf. son haut à paillettes) et que certains ne boiront plus au Gala de Sciences Po Lille afin de se souvenir, la prochaine fois, que WAET ça envoie sur scène.


The Drums Eurocks 2010 (copyright Tea)


Pour le troisième et (déjà) dernier jour du festival, il vous faut savoir que les Drums sont coolos sur scène (le tambourine man tout particulièrement), même si les programmer sur la scène de la plage et pas sur la grande scène aurait été une riche idée. Sachez, que pour mon premier concert de Julian Casablancas j'étais au 1er rang et autant j'ai kiffé le trip groupie, autant j'aurai hurlé s'il avait fait la même prestation lors d'un concert. 45 minutes de concert au lieu d'une heure pour cause de grippe et une sortie de scène discutable, sont loin d'avoir fait l'unanimité.


Julian Casablancas aux Eurocks 2010


Pour l'anecdote LOL sachez, qu'on m'a proposé de danser pour Mika, mais comme je suis une fausse fan j'ai décliné l'offre. Rater LCD et Health Vs. concrétiser l'une de mes phobies, comment dire… LCD ce fut FUUUU, même si parfois on aurait apprécié que le public calme ses ardeurs, un slam toutes les deux minutes ça commence à faire beaucoup. Bien que confiante quant à la venue surprise de Jay-Z sur la reprise d'"Empire State of Mind" par James Murphy, aucun des deux n'a jugé bon de réaliser mon rêve, par crainte que mon coeur ne lâche sans doute (pas du tout parce le premier était à Londres, vous vous trompez). Sachez aussi que Mika c'est une sympathique bande-son pour manger un hamburger. Que Health a réussi à me remettre debout malgré la fatigue. Qu'Empire Of The Sun ils ont de grands chapeaux. Que je regrette de n'avoir pas été en état pour apprécier pleinement Fuck Buttons. Qu'écouter Massive Attack, allongée dans l'herbe ça donne froid. Que pour se réchauffer rien de tel que les furieux Bloody Beetroots. Mais qu'ensuite retourner voir Massive Attack pour clore ce festival fut un régal pour les yeux et les oreilles. Enfin que rentrer à pied de l'île de Montmorency dans la nuit noire fut le parcours du combattant.


En conclusion sachez que pour ma première venue aux Eurockéennes, je suis loin d'être déçue, la preuve je n'arrête plus d'en parler. Mais promis, le live report s'arrête ici.


BISOU



PS: dans la rubrique on refait le match: si le #campminou était chargé de la prog' l'année prochaine les têtes d'affiches seraient: les Strokes, Kid Cudi ou Kanye West et Arcade Fire. C'est dit.