mardi 1 juin 2010

CONS DE JEUNES


Ce matin en vérifiant mes mails je découvre que The National revient à Paris le 23 Novembre prochain, joie, bonheur. Mais là je me rends aussi compte que je ne vous ai toujours pas parlé de leur concert auquel j'ai assisté il y a un peu moins d'un mois. Rémédions-y tout de suite!

Le 7 mai dernier le Zénith avait paré ses plus beaux habits indie: The National et Pavement. Je vais sans doute en enerver plus d'un mais moi j'y allais surtout pour The National, la faute à ma jeunesse. Que voulez-vous The National et moi c'est une longue histoire d'amour, à mettre au niveau de Biolay. C'est dire.

J'avais un peu peur de ce concert parce que les grandes salles de concert très peu pour moi, vous me faites peur les gens. N'écoutant que mon courage, je me suis tout de même rendue au fin fond du parc de la Villette. Aussitôt entrée dans l'immensité du Zénith -à moitié vide- le concert commence. "Mistaken For Strangers" ouvre le bal, et aussitôt, je suis happée par cette voix. Celle de Matt Berninger, qui se marie à la perfection avec les violons et cuivre présents pour l'occasion. On est des centaines et pourtant j'ai l'impression qu'il ne chante que pour moi. Son "this one is for you" prononcé avant d'entonner "England" m'est bien entendu destiné, on est tous d'accord. Ils auraient joué dans mon salon qu'il n'en aurait pas été autrement. Les morceaux s'enchainent à la perfection, imposant leur atmosphère lourde qui ne vous laisse pas d'autre choix que de vous convaincre, si ce n'était pas déja fait, que The National fait partie de ces groupes à part, de ceux dont on se souvient, de ceux vers qui l'ont revient. Une fois sur scène chaque morceau prend tout son relief, mettant en avant la perfection mélodique, le soin accordé au texte et cette voix qui vous atteint droit au coeur.

Durant une heure, un vrai mini-concert, on entendra principalement des chansons tirées du magnifique High Violet -qui a leaké peu de temps avant le concert-: "Anyone's Ghost", "Bloodbuzz Ohio", "Little Faith", "Conversation 16"; ainsi que des titres issus de leur précédent album Boxer ("Slow Show", "Squalor Victoria", "Apartment Story", "Fake Empire") -"Mr November" faisant exception à la règle. Leur performance se clôt sur "Terrible Love", il ne manquait plus que "Sorrow" pour que je fonde définitivement en larmes. Le temps s'est arrêté ce soir là au Zénith.


Pour me remettre de mes émotion, je décide de m'installer dans les hauteurs des gradins, afin de scruter à loisir mes aînés. En effet, la foule présente pour la reformation de Pavement, après 10 ans d'absence, est plus âgée qu'habituellement en concert et essentiellement masculine. Ah les 90s, douce époque où l'indie était encore trusté par des hommes et pas ces foutues filles à mèches (auto-bâche). J'ai donc envie de voir comment se comporte le mâle devant un de ses groupes fétiches en l'occasion d'un concert unique en France.

Eh bien laissez moi vous dire que ces derniers n'ont rien à envier à leurs petits frères, les hipsters coincés, ça hoche de la tête alors qu'en face le groupe envoit du lourd niveau décibels. Même moi j'ai la crinière qui me titille alors faites un effort la merde! Je m'emporte alors qu'en réalité l'ambiance a quand même mis du temps à monter, faut pas les brusquer les papys. Après avoir ouvert sur "Silence Kit" suivi de 'In The Mouth A Desert", je reconnais enfin le groupe que j'ai tant écouté dans mon discman avec "Stereo". En effet, le son est loin d'être au rendez-vous, la voix de Malkmus est régulièrement couverte par le rythme endiablé et la puissance des percus. Pavement s'amuse à nous répéter "We are in 1992", rapide calcul j'avais 5 ans à l'époque, je me sens un peu out pour le coup. Heureusement je n'ai pas trop le temps de réfléchir tant les morceaux s'enchaînent, le public n'en finit pas de réclamer "Cut Your Hair" ce à quoi un Malkmus mi-agacé mi-amusé rétorque qu'elle est prévue pour la fin. Je suis vraiment entrée dans le concert après "Shady Lane" et "Grounded", en même temps il a duré 1h45 j'avais tout mon temps. Malgré le nombres des années nos papys ne manquent pas de planter plusieurs de leurs démarrages, tel des newbies qu'ils ne sont plus, mais ils semblent tellement s'amuser sur scène qu'ils ont finalement raison on est de retour en 92, j'ai 5 ans et "Delphine contente".

1 commentaire:

D A N C E T O T H E T U N E R a dit…

The National & Pavement dans la même soirée, ça m'aurait bien dit !