mercredi 3 novembre 2010

FUCK LE SAMEDI, LE LUNDI, LE MARDI


Après avoir headbangée© dans la boue lors de la Route du Rock 2010 j'ai décidé de remettre le couvert jeudi soir dernier, à La Machine, pour goûter, à nouveau, au rock sans concession de ces chers petits Liars.

La mode semble être au double 1ère partie en ce moment, ce qui ne m'empêche pas de rater, comme à mon habitude, la première 1ère partie, bien que curieuse de découvrir Team Ghost sur scène (aka Nicolas Fromageau, ex-membre du duo de M83).

Après les retrouvailles avec la Tsugi crew, on va, une bière à la main, tendre l'oreille à John Wiese, la seconde 1ère partie donc. Pour les amateurs d'expérimentale noisy c'est sans doute le paradis, en mode je vous déconstruis la musique pour vous montrer la structure de cette dernière, mais pour les autres il est encore trop tôt pour ce genre de trip. On remonte donc fumer une clope, en s'interrogeant sur le dealer de ce monsieur.


A 22h30 tapantes (chose rare à La Machine, d'où la précision) le trio des Liars entre en scène. Première surprise ils sont cinq, preppy looks pour l'ensemble, mis à part le longiline Angus Andrew qui se la joue no style: tshirt informe, pas rasé et cheveux collés au visage. Dès leur entrée, on sent l'électricité montée dans la salle, comme si leur simple présence nous donnait déjà envie de nous trémousser. Pas besoin d'attendre longtemps puisque déjà les premiers riffs de guitare résonnent dans la salle et aussitôt on ne peut qu'être happé par cette puissance. Cela fait appel à nos instincts primaires, notre goût pour un son sale mais ô combien travaillé. On se prend de la sueur plein le visage (métaphoriquement) et on aime ça. Les morceaux s'enchaînent sans bavardage, les Liars font partis de ces groupes qui n'ont pas besoin de parler pour se sentir en osmose avec son public et vice versa, pour les raisons sus invoquées. Alternant des morceaux calmes à des morceaux endiablés on peut constater à quel point Liars maîtrise ses gammes, passant de l'un à l'autre avec la même énergie, gardant le public en haleine, le regard fixé sur Angus et sa danse de pantin désarticulé. On en redemandera par trois fois et on nos prières ne seront pas déçues, au contraire même puisqu'on aura même le droit à un inédit. Une vraie de leçon.

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