lundi 23 août 2010

ROUTE DE ROCK - JOUR 3 - LA PROCHAINE FOIS JE PORTERAI UN TSHIRT DES METS

Dernier jour de la Route du Rock, comme d'hab grasse mat & pluie sont la combinaison parfaite. On décide quand même de se motiver vers 14h pour se rendre au concert de Karaocake à la Plage, enfin au Palais du Grand Large étant donné le "beau temps", mais c'était sans compter sur Morphée qui nous emporta dans une sieste jusqu'à 16h... FAIL, comme on dit. Le reste de cet après-midi très actif consista à faire un tour du camping photographier des tentes/personnes insolites, à admirer le match de lutte entre deux agents de sécu et en un atelier de découpage avec des ciseaux de couteau suisse...

Archir Bronson Outfit @ La Route du Rock 2010

A 19h, on se dit qu'il serait peut-être temps d'arrêter de loquer et de se rendre sur le site afin de serrer la patte du Hans pendant qu'au loin Thus : Owls joue sur scène. Très vite, la puissance d'Archie Bronson Outfit nous remet d'aplomb, et on oublie rapidement la fatigue accumulée des deux jours précédents. Le volume a été monté d'un cran pour le dernier soir, impossible de rester imperméable au rock-psyché de nos gus en boubous qui nous font danser dans la gadoue. Une violente claque.

C'est l'heure de Serena Maneesh, mais manquant de défaillir, j'opte pour l'option survie: dîner. Un wrap mexicain dans le ventre, me voilà tout de suite beaucoup plus attentive et sérieusement ce concert est le seul du festival que je n'ai vraiment pas aimé du début à la fin. C'est surjouer -mal en plus- et le shoegaze à gogo n'a fait qu'accentuer mon agacement face à ce concert soporifique.

The National @ La Route du Rock 2010

S'ensuit la raison quasi unique de ma venue à la RDR, The National. Après les avoir vus au Zénith, en 1ère partie de Pavement, je ne pouvais pas ne pas les revoir. Dire que High Violet m'a transporté est un doux euphémisme. Depuis le premier soir où je l'ai écouté je ne peux m'en passer. C'était prévisible vu l'effet que m'avait fait Alligator, Boxer et Sad Songs For Dirty Lovers auparavant. C'est donc au 2ème rang que j'assiste au concert, bien décidée à le faire chanter "Sorrow" cette fois-ci (ma préférée de High Violet). Classes, Matt Berninger et ses acolytes arrivent sur scène en costumes, sous les applaudissements d'un public déjà conquis. Et mise à part les 3 alcooliques braillardes derrière moi, ce concert n'a été que pur bonheur. On commence sur les chapeaux de roue avec "Runaway", de la mélancolie à tout va. Pour sa 3ème venue au fort, The National se sent un peu comme à la maison, remerciant le public Français d'avoir cru en eux les premiers (cocorico) et va jusqu'à faire monter sur scène un certain "Sebastian from Toulouse, the guy with the blue Mets tshirt", non je ne suis pas morte de jalousie. Pour le reste du concert, Matt Berninger se la joue "dandy mélanco-alcolique" avec sa bouteille de blanc qu'il boit à même le goulot, on dira que c'est pour se donner une certaine contenance. Reste, que quand il est l'heure de sortir sa voix rauque et de titiller les glandes lacrymales, il sait répondre présent. Que cela soit sur le magnifique "Afraid Of Everyone" ou encore sur "Conversation 16", les yeux humides se font de plus en plus nombreux, même du côté des agents de sécu... Mention spéciale au déchaînement sur "Squalor Victoria" mis en exergue par la douceur initiale des violon & piano, sans oublier les frissons sur "England". Enfin, que dire de l'émotion ressentie quand le public se met à l'unisson pour chanter "Mr November" (réclamé à corps et à cris -au propre comme au figuré- par les jeunes filles alcoolisées sus-mentionnées)? Un set impeccable qui se clôt magistralement sur l'habituel "Terrible Love", toujours aussi efficace.

Setlist The National @ La Route du Rock 2010 (© Music doesn’t exist in your country)


Flaming Lips @ La Route du Rock Antoine Mairé)

Après une telle performance je ne peux qu'être déçue par les groupes suivants mais c'était sans compter sur les Flaming Lips. Niveau show on a été servi. Que cela soit sur l'arrivée du groupe, sorti tout droit d'un écran géant, sur le slam de Wayne Coyne (le chanteur) dans sa boule transparente géante, sur l'ours qui par la suite le porta, sur tous les ballons, confettis et autres serpentins lancés sur le public façon carnaval géant. Sans oublier le moment où le public est mis à contribution pour imiter les animaux. Niveau régression on a été servi. Même si personnellement la musique est un peu passée au second plan (sauf peut-être sur "Yoshimi Battles the Pink Robots" et "Do you realize??"), je garde de ce concert un souvenir mémorable, où j'ai souri comme une enfant du début à la fin.

Flaming Lips @ La Route du Rock djenvert)

Des paillettes encore pleins les yeux, je suis plus excitée que jamais pour The Rapture. Clore la RDR 2010 et passer après Flaming Lips, ça fait un peu beaucoup. Et pourtant, à nouveau la magie post disco-funk opère, les festivaliers oublient la fatigue et dansent encore et toujours, particulièrement sur les tubes que sont "The Devil", "Echoes " ou encore "The House Of Jealous Lovers". Quand le show s'achève on aimerait qu'une chose que tout recommence, mais il est l'heure d'aller se coucher, il y en a qui bosse le lendemain.

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